Nicole LE BIGOT, pasionaria du Monastir del camp en Pays Catalan

Par Jean-Luc Modat

(19 février 2015)

Parisienne, una mica Breton, alerte et pétulante, Nicole balade un regard bleu d’enfant émerveillée sur son extraordinaire existence. Rien ne laissait augurer son destin ! Une existence, un temps cabossée, un allant meurtri, cette battante patentée recouvre des ressources pour rebondir, ici, en Pays Catalan ! Témoignage de vie.

Un destin cabochard.

A sa carrière dans la banque, succède, une vie trépidante de boulangère aux côtés de son époux, à Paris puis Toulouse. Des années de labeur, le couple décide de vendre son négoce. Hélas ! Victime de malversations, le bec enfariné, il se retrouve dans le pétrin ! «Grugés, sans le sou, fallait vite quitter Toulouse pour tourner la page ! Chance ! Mon époux trouve aussitôt un emploi saisonnier à la pâtisserie Begrem à Perpignan.» Relate Nicole. En quête de certitudes quant à l’avenir, elle s’obstinait à rechercher une opportunité de gardiens d’une grande propriété. Clin d’œil du destin ? Fruit du hasard ? Nicole répond à une petite annonce «Recherchons couple pour gardiennage d’une propriété.» Malgré une avalanche de péripéties, une succession d’avatars, qui en auraient dissuadé plus d’un, le couple débarque enfin au Monastir , en Mars 1987.

Le Monastir intrigue et fascine

A la disparition de son épouse, le propriétaire, Jacques Marceille est désemparé. Spontanée, Nicole propose ses services : Prendre en charge la comptabilité du prieuré ainsi que les visites. Comment assumer quand on a comme seule anecdote, la légende de Charlemagne ? Curieuse, Nicole se découvre une véritable passion pour l’Histoire et celle des lieux, la symbolique, l’histoire de l’Art… « Recherches, contacts, rencontres m’ont permis d’étoffer mes connaissances sur ce site. » Évoque-t-elle, modeste. Ainsi, à la fin d’une visite, une mystérieuse dame lui confie simplement : «Le Monastir m’intéresse beaucoup, je travaille au Louvre, si je trouve des documents le concernant je vous les enverrai.» Par la suite, Nicole reçoit de sa part un catalogue du Louvre, une photo d’icône Sainte Hélène et Constantin. Le tout accompagné d’une lettre signée Danielle Gaborit-Chopin, conservatrice général de l’Art Roman au Musée du Louvre.

Le Prieuré n’a pas livré tous ses mystères

Nicole se remémore aussi de confidences de Jacques Marceille : »Lorsque j’étais enfant j’ai trouvé une pièce arabe dans le parc. Mon grand-père m’a indiqué que cette pièce devait provenir du trésor trouvé dans le temps dans la chapelle.» Hasard du destin ou providence ? Quelques jours suivants, un jeune couple en visite, détient un journal daté de 18 Novembre 1851, chiné aux puces dans lequel un article relate la découverte par des maçons dans un creux de pierre de la chapelle, de 76 dinars or frappés par les Califes de Valence. Enfin, Nicole a été témoin privilégiée de l’attrait du 7ème Art pour le Monastir del camp ! Il a connu la gloire lors de tournages : « L’instit » avec Gérard Klein, «Tramontane», une série estivale de TF1 et bien d’autres documentaires… Son goût pour la musique le pousse à accueillir chaque année des concerts du Festival musical du Printemps de l’Aspre cher à Odile Odile Herran et Yves Girmens. Qu’en sera-t-il demain quand ce joyau de l’Art Roman sera vendu ? Clap de fin ? Nicole, véritable pasionaria, plus de trente années de présence en ces lieux, se démène avec d’autres bénévoles pour que ce patrimoine classé demeure ouvert au public.

De mars à mi-septembre : visites le week-end à partir de 15h. à 18h

Pour les visites ​​: Adultes : 3 euros Gratuit pour les moins de 12 ans

Prieuré du Monastir Del Camp à PASSA (66)

Tel 06 70 40 07 89

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Passa : Au Monastir del Camp c’est JAZZAPASSA !

Samedi 29 Juillet dés 19h le jazz investi un haut lieu chargé d’Histoire : Le Monastir del Camp à Passa. C’est JAZZAPASSA  !

Monastir del camp (PhotoLa Gazette Catalane).jpg

JAZZAPASSA.jpgC’est devenu Le rendez-vous de l’Été des mélomanes des musiques de jazz et celles du Monde. Dans le cadre bucolique et pittoresque du Monastir Del Camp, la ville de Passa, Jazzèbre et le directeur artistique Julien Lourau organise Jazzapassa. Cette édition sera grimé aux couleurs, aux résonances et aux rythmes latinos.

Rendez-vous dès 19h au Monastir del Camp >> Bar & Footruck sur place

 

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Nilamayé

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Nilamayé est un groupe de musique afrocolombienne. Son répertoire s’inspire des musiques locales et régionales qui constituent le patrimoine sonore des peuples côtiers colombiens. Interprétant un currulao guapireño avec le conjunto de marimba représentatif de la côte Paci que Sud, ou une cumbia cadencée avec l’ensemble de tambours traditionnels du Caraïbe colombien, Nilamayé propose une lecture esthétique de ce qui nous est présenté historiquement comme une tradition.
Avec la douce exubérance de ses voix, les tons chauds et enrobés du marimba de chonta, les sons profonds et la force rythmique des tambours, la brillance des guasás et des maracas, Nilamayé partage avec les auditeurs, la « joie contagieuse » des peuples colombiens.

Julien Lourau Latin Retrievers

Julien Lourau revient avec un combo international de 9 musiciens naviguant de la funk et du jazz aux musiques latines, colombiennes et cubaines.
Impossible de ne pas penser à l’esprit bariolé et intense de son propre Groove Gang qui fit sa gloire dans les années 90…
Dans le cadre de l’année de la colombie en France, Julien Lourau ramène ces influences glanées lors de ses diverses voyages en Amériques Latines….
Attention, Ca va groover !

Réservation  (Clic ici !)

MONASTIR DEL CAMP, PASSA (66)

Le 29/07/2017 dés 19h00

Tarifs :TARIF PLEIN : 18€ – TARIF RÉDUIT : 15,99 €

>> Bar & Footruck sur place